Lorsque le soleil fait place aux étoiles dans le ciel, ceux qui sortent de Lune d'argent par le Nord peuvent parfois entendre un chant en elfique, mélancolique. Le chanteur n'est pas visible, probablement perché dans ce saule au bord de la route, loin de vos yeux. Une mélodie de Luth accompagne parfois le chant.
Assise sous un saule, auprès d'un cheval blanc,
la vision semble irréelle, et pourtant...
Approchant timidement, pour ne point la faire fuir,
Vous voyez qu'elle est belle à en mourir.
Troublée par vos pas, elle tourne son visage,
Et perce votre coeur de ses grands yeux,
Qui charmeraient la bête la plus sauvage,
Et feraient mourir d'amour tout les dieux.
Elle vous sourit et sa voix vous enchante,
Douce mélodie, sublime musique,
Qui, vers les cieux, s'envole et chante,
Trop court instant de bonheur féérique.
Battement de cil, elle emporte votre coeur.
Dans la lumière du soir, elle disparait,
Emportant avec elle toute douleur,
Son nom d'étoile dans votre esprit gravé...
Le chant s'éteint, laissant place au silence de la nuit...