Arugal ou l'ultime Sombre Songe

Demi-lune dans les airs , demi-sphère d’atmosphère..

C’est sous un ciel à peine voilé que , suite à la missive du Seigneur Amrod concernant l’éradication du fléau nommé Arugal, nous arrivâmes un par un devant l’entrée du donjon de Sombrecroc dans la forêt des Pins Argentés non loin de Fossoyeuse.
Répondant à l’appel d’Amrod : le fabuleux tauren Sombresonge, un certain Marrek, elfe de sang muet flanqué de son serviteur Zigrot et moi-même la belle , la plantureuse, la.. heu bon Marlysa...J’admirai le courage de ces vaillants compagnons mais je ne pouvais m’empêcher de penser à l’absence de notre chère Lhaorens et de son précieux soutien.. En son absence , ce sera donc à moi de soutenir ce petit monde.

Notre entrée fut fracassante. Quelques bêtes velues arrogantes furent anéanties en un rien de temps.
Je contemplais l’entrée du donjon avec étonnement.
Diverses armes accrochées aux murs, décorées de nœuds de soies pourpres. Un crâne non identifié (humain ?!) et travaillé, faisant office de vase. L’entrée était assez accueillante.. mais heu... broumf !! Marlysaaa !! La voix d’Amrod résonnait au bout du couloir.. la beauté de l’entrée fut vite oublié tant le reste était délabré et détruit.

Sombresonge en tête, nous prîmes pièce par pièce avant de libérer un necrotraqueur des geôles infâmes du donjon. Sur les indications du mort-vivant, nous arrivâmes dans une cour où nous fûmes pris d’assaut par une floppée de Marche-Lune velus et quelques serviteurs hantés.
De nouveau, ils ne firent pas le poids face à la détermination des marcheurs d’amrod et de Marrek et bien sûr de Sombresonge qui ne semblait craindre rien ni personne.
Tout allait très vite, malgré l’appel de notre seigneur nous invitant à prendre une petite pause, nous continuions à aller de l’avant sous l’impulsion du tauren.
Après le dégagement d’une coursive, nous vidâmes entièrement les quelques salles de l’étage en présence. Nos victimes étaient d’affreux gardiens gémissant et leur chef le commandant Printeral.
Soudain, Amrod entendit l’appel de la chasseuse des Epigones d’Izaca ; Anwamanë.
Après l’avoir récupérée à l’entrée, nous reprîmes d’assaut les étages du donjon, écartant de notre route le Baron d’Argelaine et ses sbires.
Arrivés à l’entrée de la bibliothèque, je crus défaillir à la vue de ce loup géant qu’était Odo l’Aveugle... A peine le temps d’entrer dans la pièce que la bête gisait déjà sur le sol.
Notre équipe était à la hauteur.
Nous prîmes une petite pause, fouillant ci et là la bibliothèque. Anwamanë prit un livre passablement usé et nous en fit part de quelques lignes.
Après la mise au point d’une tactique sommairement élaborée par le seigneur Amrod, que nous oubliâmes aussitôt, Sombresonge, dont les quenottes et menottes fourmillaient d’envie d’en découdre, nous mena aux remparts où nombres d’officiers tourmentés tombèrent.
Ensuite virent le tour des enragés d’Ombrecroc, de quelques fils d’Arugal et d’horreurs lupines.
Ce fut le tour de Fenrus le dévoreur et de ses marcheurs du vide dans la salle suivante.
Le Maître-Loup Nando tomba sous les coups répétés du tauren et des marcheurs de notre équipe. Les flèches d’Anwamanë faisaient mouche à chaque fois également.
Puis vint l’assaut final...Arugal
Nous fondîmes sur lui, écartant ses fils de notre passage..
Arugal devait mourir. Ainsi soit-il !!

Le combat fût d’une rare intensité, puis la masse sombre finit par tomber.

YEAHHHHH !! NOUS L’AVONS VAINCU !!!!! s’écria le seigneur Amrod.
Chacun savoura la victoire à sa manière.. J’étais vraiment très fière de faire partie des élus d’Izaca.

Vivement la prochaine aventure!!

Une ombre massive obscurcissait petit à petit l'entrée de la bibliothèque, local central et véritable coeur de l'aile de Rumarech dans les dédales du Refuge des Epigones.

Chante-Vent entra dans la pièce, calmement. Les pas assurés du tauren le guidèrent jusqu'aux parchemins dont la blancheur trahissait leur jeunesse parmi les rouleaux anciens.

Le tauren scruta les nouveaux papyrus et, après un instant, se saisit de l'un d'entre eux.

Il se dirigea alors vers le siège qu'il occupait habituellement. Ce siège était bien évidemment reconnaissable au premier coup d'oeil, sa structure renforcée et la largeur du siège à proprement parlé témoignaient de façon limpide qu'il était destiné aux plus ... massifs des Epigones. Massifs dont faisait invariablement partie Chante-Vent !

Chante-Vent sourit et murmura presque malgré lui : "Notre siège, Sombre-Songe, mais aujourd'hui c'est moi qui l'occuperai !". Bien sûr, aucune réponse ne lui parvint, son frère tauren n'étant pas présent dans la pièce.

Seul parmi les livres, Chante-Vent déroula respectueusement le parchemin rédigé hier par les doigts délicats de l'archiviste Marlysa et il se mit à lire le récit de l'épuration du Fort du Bois-du-Bûcher par ses Frères et Soeurs des Epigones.

Son agréable lecture terminée, Chante-Vent referma le papyrus et le rangea précausioneusement à sa place parmi les étagères.

"Bien !" s'exclama-t-il "Une bonne chose de faite !".

En se dirigeant vers ses quartiers, Chante-Vent ne pût s'empêcher de penser qu'il aurait vraiment voulu être présent auprès de ses Frères et Soeurs ...