Céto Tranche-Vent

Nom: Tranche-Vent
Prénom: Céto
Race: Tauren
Classe: Guerrier
Spécialisation: Protection
Métiers: Herboriste / Alchimiste
Métiers secondaires: Premiers soins, pêche, cuisine.
Loge: (je sais pas )







Céto… Lors de la naissance du petit tauren, une immense fête fut organisée au village Sabot-de-Sang. En effet, il était de coutume de fêter l’arrivée d’un nouveau né lorsque celui-ci était de couleur nivéene ; cela présageait une année d’abondance de chasses et de récoltes. Son prénom, qui était la contraction de « ceit’ho », signifiait « Fourrure blanche » et ses parents, Meela et Varg, étaient fiers de lui. Outre son pelage blanc, un second trait physique le distinguait des autres : Ses cornes. Celles-ci n’étaient pas d’une taille « normale ». Le prophète du village fut donc appelé. Il les ausculta puis commença à psalmodier dans une langue ancienne. Quelques minutes plus tard, le devin dû s’asseoir .

- Ses cornes ne pousseront pas… il est « Libre » ! s’écria t’il, éberlué.

Un murmure de stupéfaction s’éleva de la foule ; Selon d’anciennes histoires, il était dit que tout être suivait le destin que les divinités lui avaient tracé, les taurens naissants avec une seule corne ayants un destin plus tourmenté. Mais celles et ceux dont elles ne pousseraient pas, seraient voué à un avenir qu’eux même traceraient, qu’ils seraient Libres.
Ainsi, Céto débutait une vie hors du commun mais néanmoins difficile, tiré entre admiration et jalousie. Dès lors, le prophète du village prit le taurillon sous son égide. Durant plusieurs mois, son « père spirituel » comme il aimait le dire, l’emmena sur les voies chamaniques. Mais Céto, bien qu’attiré par l’histoire du monde quant à sa naissance et son développement, n’aspirait pas à suivre le même chemin.
Un soir d’été, alors qu’il devait accomplir son rite d’admission au sein du cercle chamanique, un événement singulier survint.
Vêtu d’une simple toge en peau de coyote, Céto s’assît près du feu. Le rite se déroulait sur une des nombreuses falaises qui bordaient la région de Mulgore. A l’horizon, le soleil couchant embrasait les plaines fertiles d’un jaune orangé fantasmagorique. Le vent s’arrêta et la nature elle-même retint son souffle ; le Prophète débuta la cérémonie. Prononçant d’anciens psaumes, il prépara l’élixir de vision, destiné à montrer à Céto les Chamans d’antan, et le lui proposa dans une coupelle de bois. Portant le récipient à ses lèvres, le jeune taurillon finit par tendre le bras au-dessus du feu crépitant et en renversa le contenu, une larme roulant sur son pelage blanc :

- Je… Cette voie n’est pas pour moi, murmura t’il la gorge serrée.

Son père spirituel, le fixait d’un œil pétillant et se mit à rire. L’apprenti, surpris par la réaction de son initiateur, se releva.

- Ne soit pas offensé Céto.
- Alors pourquoi cette réaction père ?
- Car je sais depuis le début que cette voie n’est pas pour toi. Je ne peux pas voir ton avenir puisque tu te le dessines au jour le jour, mais je peux néanmoins voir ce que tu ressens…
- Mais…
- Ne t’inquiète pas, tu ne me déçois pas reprit le Devin d’une voix douce et calme. Tu es Libre, c’est donc à toi de choisir ta voie.

Céto sourit :

- Merci. Depuis longtemps j’entends l’appel du guerrier et c’est cela à quoi j’aspire. Mais je souhaiterais continuer à vous voir afin d’en apprendre d’avantage sur notre monde.
- J’en serais ravi. A présent, une longue route t’attends jusqu’au camp Narache. Tu pourras y débuter ton initiation.

Otant sa toge, le jeune tauren reprit ses vieux habits, tourna les sabots et partit dans la nuit noire en direction du camp.
Durant un an, il y reçu un enseignement très complet, traitant de passes d’armes, de techniques et de stratégies. Comme il l’avait souhaité, il continua de voir son père spirituel afin d’y apprendre les origines du monde, et y découvrît même une attirance pour l’herboristerie et l’alchimie. A la fin de son année au camp Narache, après y avoir apporté une aide significative notamment en éliminant le chef d’une rébellion de Dos-Hirsutes, il retourna au village Sabot-de-Sang à la demande du Prophète.

Ce jour-là, Céto avait fait la route sous une pluie battante qui avait ralentie sa cadence de marche. A la nuit tombée, trempé jusqu’aux os, il arriva enfin à la hutte du Devin. Il entra.

- Sèches tes vêtements et réchauffe toi Céto.

La voix de l’Oracle était tendue, il avait quelque chose d’important à dire à son disciple.

- Bien que ton apprentissage ne soit pas fini et que tu sois encore jeune, je souhaiterais te confier une tâche. Nous, les Taurens, sommes très attachés à la nature ; Elle fait partie intégrante de notre spiritualité et nous prenons soins d’enseigner tout cela aux plus jeunes.
Depuis quelques temps, certain rapporte l’existence d’un ordre qui communierait non pas avec la Nature elle-même mais avec les élémentaires. Comme tu le sais, la Nature et les élémentaires sont étroitement liés : Sans ces derniers faunes et flores n’existeraient pas, et sans faunes et flores, NOUS n’existerions pas.
J’aimerais que tu rencontres cet ordre, ils se nomment : Les Epigones d’Izaca. Je ne sais où leur temple se situe, ta quête débute donc par le rechercher. En revanche, je peux te le décrire l’ayant aperçu dans une de mes visions : L’édifice se situe dans un lieu extrêmement calme, à l’abri des regards indiscrets. Ces murs sont d’une pureté sans égal réfléchissant les rayons de l’astre solaire et réchauffant ainsi le corps du voyageur. A l’entrée, deux grandes statues féminines gardent le lieu. Va Céto. Peut être y trouveras-tu ta voie.

Le jeune taurillon afficha un large sourire et bomba le torse. Il était fiers qu’on le choisisse. D’autres, plus chevronnés que lui dans l’art du combat auraient pu se voir attribuer cette quête. Mais c’était à lui qu’elle revenait, et il savait dès lors qu’il y trouverait bien plus d’informations sur l’histoire du monde qu’il n’en avait eut jusqu’à présent.

- Je vous remercie pour tout ce que vous m’avez apporté et pour cette humble tâche Père.

Sans plus tarder, Céto rassembla ses affaires et repartit aux pas de course à la recherche de ce fameux temple. Peu après son départ, le Prophète soupira et s’assît.

- Tu peux rentrer ! vociférât il.

Une ombre fît son apparition dans la hutte. A la lueur des flammes, l’individu laissait apparaître un corps squelettique.

- Vous m’avez fait quérir Maître ?
- C’est exact, répliqua le Devin. Je viens d’envoyer Céto rencontrer les Epigones D’ Izaca. Il paraît qu’ils vénèrent et protègent ardemment un cristal doté d’un grand pouvoir. Je veux que tu suives cet imbécile et naïf tauren blanc et que tu récupères ce cristal.
- Et pour Céto ? lança le Réprouvé.
- Je te le laisses à tes bons soins, dit il d’un ton cynique.

Le sbire cadavérique commença à sortir.

- Sercë ?!

L’assassin se retourna.

- Ne me déçois pas ! Tu as déjà échoué une première fois avec cette « Minaïth », vois ce que cela t’as valu ! Tu es bien loin d’avoir l’apparence d’un Elfe de Sang et tu empestes. Sache qu’avec ce cristal, je pourrais te rendre ton apparence d’avant.

Sercë sera les poings.

- Une dague en travers de la gorge, c’est tout ce que tu mérites, pensa t’il.

Sercë tourna les talons et s’engouffra dans la pénombre à la poursuite de Céto…