Forum de la guilde des Epigones d'Izaca |
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| Marlysa de Noryane | |
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| Sujet: Marlysa de Noryane Ven 14 Sep 2007 - 0:50 | |
| ORIGINES
Un petit tas de linge blanc à la teinte légèrement verdâtre reposait au pied d’un grand arbre, semblant soupirer de l’intérieur par intervalles réguliers. L’aube avait fini par recouvrir l’étrange paquet de rosée fraîche mais, malheureusement, pas assez selon l’avis de son contenu.
A l’intérieur, une petite masse de chair rose se débattait furieusement contre tout ce tissu qui l’emmaillotait fermement depuis trop longtemps à son goût. En plus de la trop grande chaleur environnante, la faim également se faisait sentir. Ce qui la poussait plus encore à se sortir de cette prison de douceur. Son instinct de bébé combattait donc dans un seul objectif : les bras de maman ! Le sein de maman. La fraîcheur de ses doux baisers. Où est ma maman ?
A force de rage et de détermination, la bataille se termina enfin par une victoire. La petite fille finit par poindre le bout de son nez, mais ses espoirs s’estompèrent aussitôt. Si elle avait pu parler à cet instant, elle aurait hurlé « j’ai froid ! » et sa petite voix aurait été portée parmis les arbres de cette immense forêt sur plusieurs centaines de mètres. Mais ce ne fut que des cris d’indignations face à la fraîcheur soudainement devenue ennemie après avoir été tant convoitée qui se firent entendre. Elle hurla tout d’abord sa rage d’avoir été dupée pour ensuite en venir aux cris de détresse pour son ventre vide et sa peau devenant peu à peu glacée.
« Oh la ferme ! Fit une voix masculine s’approchant. Qu’est ce que t’as à gueuler comme ça, tu me fiche mal au crâne ! »
Une voix inconnue, des phrases sans aucun sens pour elle mais c’était une présence ! Elle se calma sous le coup de la surprise puis repris de plus belle. L’intonation changeant afin de l’inviter à vite venir et à l’aider. Tendant les bras avec force, gigotant de plus belle pour se faire remarquer. Mais l’humain n’y compris aucune différence. Il vint tout de même à sa rencontre dans la ferme intention, tout d’abord, de la faire taire d’un bon coup de pied. Il fut trop rapidement rejoint par sa femme que les cris d’un bambin avaient fait prestement quitter l’abri de la roulotte. Celle-ci, le ventre rond d’une future naissance, ne pu s’empêcher de s’extasier sur cette trouvaille en pleine nature et sorti exactement ce que son mari aurait rêvé ne pas entendre.
« Oh ! Un bébé ! Mais comme elle est belle ! Toute seule, abandonnée, on va pas la laisser la hein ? Dis ? On va pas la laisser ! »
Il n’eut même pas le temps de refuser avec toutes les meilleures raisons du monde que la petite se trouvait déjà dans les bras de sa moitié. Cajolée, chatouillée et s’étouffait presque de ses rires.
« Oh ! Je parie qu’elle a faim en plus. »
Et ce fut rapidement et sans se poser de questions inutiles qu’un sein apparu de son corsage afin de rapidement calmer le nourrisson.
« T’es folle femme ! On va pas garder ça ! Et puis, qu’est ce que c’est que ce truc la ! Ces oreilles grotesques ! C’est ridicule ! Encore une bouche à nourrir, ouais ! »
Mais rien n’y fit. Le bébé rose se rassasiait sagement à présent et fut emmené dans la roulotte de ces artistes itinérants qu’ils étaient.
Parcourant les routes, traversant les villes et villages du royaume d’Azur afin de divertir populace et badauds, la Troupe du vent accueilli donc la petite fille sans savoir ce qui elle était exactement. En ce royaume si éloigné des terres de sa naissance, , la petite elfe de sang fut élevée au milieu de saltimbanques, chanteurs, danseurs, amuseurs publiques … bref, d’artistes en tout genre.
(>>>suite) |
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| Sujet: Re: Marlysa de Noryane Ven 14 Sep 2007 - 0:52 | |
| Le temps passa. Les enfants grandirent mais pas elle. Ils devirent adultes, se marièrent, vieillirent mais pas elle. Il lui fallu bien longtemps avant de connaitre les troubles de l’adolescence, ses maux, ses merveilles. Bien des fois, elle fut traitée de toute sorte de surnoms, drôles ou cruels sur sa différence. Mais le seul qu’elle garda, son préféré, celui que lui avait donné sa maman fut celui dont elle en fit son nom : Marlysa. Lorsque celle qui l’aimait tant disparu, tout changea. La protection dont elle bénéficiait depuis toujours grâce à elle disparu. Si elle voulait survivre, il lui faudrait travailler et se débrouiller par elle-même. Par chance, Malysa portait un don en elle. Outre sa bonne humeur et sa candeur, elle possédait le don de la grâce et s’en servit pour apprendre à danser. Ne tardant pas à se faire détester un peu plus par celles qui occupaient déjà ce poste au sein de la troupe tant elle attirait les regards vers elle lorsqu’elle se mettait à tournoyer et virevolter.
On voulu la chasser dans un premier temps mais ne sachant ou aller, elle continua à les suivre malgré tout. Dormant à l’abri sous les roulottes ou dans la cage des deux licornes les nuits trop froides. Elle finit même par tant se faire accepter d’elles que le dresseur lui-même lui confia la tâche de les soigner et de les nourrir. Evitant ainsi les nombreux coups de cornes qu’il recevait d’elles de par ses gestes brusques et peu courtois pour ces nobles animaux.
Difficilement mais surement, elle avait fini par gagner sa place dans la troupe. Lors des annonces des futures représentations, elle déambulait, dansant dans les rues en compagnie des autres, attirant les regards parfois curieux, parfois moqueurs, parfois rêveurs sur elle. Allait naïvement mais pleine de joie vers les passants, leur proposant ses services, armée d’un charmant et frais sourire que peu avait le cœur à refuser.
« Quelques pirouettes contre quelques piécettes, messire ? »
Et elle dansait alors, chantonnant gaiement contre quelques petites pièces de cuivre. C’était bien peu mais elle gagnait de quoi mettre un peu d’argent de côté. Sans trop savoir ce qu’elle en ferait. Rêvant d’une robe magnifique quelle pourrait un jour s’offrir grâce à cela. Les temps étaient durs, l’argent vite dépensé à se nourrir et la robe convoitée ne vint jamais. D’ailleurs, ou l’aurait elle rangée ? Elle qui n’avait pas même un vrai toit sous lequel s’y reposer. La troupe devint plus amère qu’elle ne l’était déjà, les affaires marchaient de moins en moins, les poussant parfois au vol plus qu’à l’amusement des spectateurs.
Un jour, ils en virent même à revendre certains animaux dont le couple de licornes. Ses seuls compagnons. Triste, Malysa ne trouvait plus l’envie de danser, et ne servait plus à rien dans la troupe selon eux. D’ailleurs, beaucoup en était parti pour s’installer de manière fixe tentant de trouver un emploi stable dans quelconque grande ville. Souvent, elle craignait qu’ils ne la chassent sans ménagement. Un soir, les pauvres artistes des rues se réunirent autour du feu du campement et émirent tout un tas d’hypothèses sur le moyen de trouver de l’argent. Une idée folle fusa parmis tant d’autres et fut retenue. Certains prendraient le bateau vers un continent plus riche et iraient s’y remplir les poches pour le bien de la communauté. Il était clair dès le départ qu’ils ne procéderaient pas de manière légale mais qu’importe puisqu’ils repartiraient aussitôt riches. Ils sortirent une carte et l’étudièrent.
« A l’est ! Nous irons à l’est. J’ai entendu parler de cette région, il y a de quoi s’y enrichir. Les villes sont riches, les commerces prospèrent. Nous proposerons diverses marchandises exotiques, recueilleront des commandes ainsi que les acomptes dans une majorité de boutiques puis disparaîtront aussitôt avant d’être découverts. »
L’idée était lancée et tous furent d’accord. Une fois couchés, Malysa observa cette fameuse carte. Ne comprenant pas un mot aux nombreux signes qui y étaient dessinés puisque personne ne s’était jamais attardé à lui apprendre à lire. Par contre, elle savait heureusement compter. Elle était ornée des gravures de toute beauté qui attirèrent son attention. Une licorne dessinée surtout. Elle prit donc la décision de les suivre. Sans demander leur avis, elle les suivit jusqu’au port, et s’offrit un billet aller-retour.
« Un billet pour Lundarja, monsieur. Fit- elle au vendeur. »
« Pour ou ça ma drôle de petite demoiselle ? »
« Heuuu … comme les deux hommes juste avant. »
« Aaaah ! Lune d’Argent vous voulez dire ! C’est bien, vous rentrez chez vous ma petite ? »
Le vieux marin avait certainement du voyager si loin que son aspect lui rappelait les elfes croisés sur les ports de ses escales.
« Chez moi ? Comment ça ? »
« Oui … enfin, à Lune d’Argent je voulais dire, bien sur. » puis il s’en alla , maugréant des mots à peine audibles.
Devant ces paroles étranges remplies de mots inconnus, sa seule fortune s’envola donc d’un coup. Adieu la jolie robe mais une nouvelle opportunité s’offrait à elle. L’espoir de revenir riche également, peut être de s’installer un jour dans une ville comme d’autres avaient fait avant elle, plutôt que de dormir au dehors et au froid. Bien qu’elle n’avait rien compris à la méthode à suivre pour y arriver. |
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| Sujet: Re: Marlysa de Noryane Ven 14 Sep 2007 - 0:53 | |
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Elle s’embarqua donc pour un très long voyage qui fut pénible au début. Entre les hauts le cœur que le tangage provoquait, il lui fut difficile de profiter de la vue sur l’océan. Au bout de trois jours, son corps accepta enfin les roulis ainsi que son manque d’équilibre et elle pu découvrir la merveilleuse étendue d’eau, touchant le ciel à l’horizon. Cela la laissait rêveuse, des heures durant sur le pont. Ecoutant à peine les directives lancées par ses compères de voyage sur leur projet.
Au bout de plusieurs jours, un port apparu enfin. Ils débarquèrent et se mirent en direction de la ville convoitée mais une erreur de direction les conduisit ailleurs. Une petite ville qui sembla minuscule et bien simple à ses compagnons pour y faire fortune. Mais, même s’ils s’avéraient un peu déçus, ils mirent leur plan à exécution et firent le tour des boutiques. Ravie, les yeux écarquillés devant tant de nouvelles choses, Marlysa ne suivait pas les discutions d’affaires. Souriait tout le temps aux commerçants, amenant naïvement la confiance en eux, ce qui aida quelque peu aux arrangements.
« Voyez la douceur de sa peau/l’éclat de ses cheveux, Messire/Madame ! L’exemple vivant que notre produit de beauté est d’une qualité supérieure et si efficace qu’il vous rendra bien vite riche. Toutes les dames du pays se l’arracheront. Signez ici … »
Arnaqueurs dans l’âme, les contrats furent signés et le jour du départ déjà prévu. Ils la menaient d’une boutique à l’autre, lui laissant à peine le temps de contempler les étalages remplis de merveilles pour elle. Cependant, dans leur course, un rire cristallin attira l’attention de la jeune fille, elle tourna la tête dans sa direction. Ses yeux s’agrandirent, sa bouche forma un « O » d’étonnement, le souffle coupé l’espace d’un instant, elle ne croyait pas à ce qu’elle voyait la, à quelques mètres d’elle. Elle pointa un doigt tremblant vers le petit groupe bien joyeux dont les membres discutaient au milieu de la place.
« Il … il … »
L’un de ses compères lui prit la main qu’elle tendait, craignant de se faire remarquer avec son attitude qu’il jugeait idiote.
« Ben ouais. Y’en a des tas comme toi par ici. Tu te croyais unique peut être ? »
« Mais … vous m’avez jamais dit que … je croyais que j’étais anormale, une erreur de la nature. »
« Allez, c’est bon. Ils vont pas s’envoler non plus. Viens maintenant ! »
Mais l’elfe qu’elle voyait pour la première fois la fascinait. Elle ne pouvait en détacher ses yeux. Tant qu’elle finit par se faire remarquer de lui. Et se tourna vers elle et lui sourit, la salua de la tête et repris sa discussion.
« Qu’il est beau ! Il est blond … comme moi ! Pâle, comme moi ! Et puis, il a … des oreilles comme les miennes … »
« Ouais mais n’oublie pas non plus qu’il est égoïste comme ceux qui t’ont abandonné il y a des lustres. Ils font les fiers et se sentent supérieurs à tout le monde. Moi, ils me dégoûtent. »
L’homme cracha par terre et l’entraîna pour une dernière transaction dans ce lieu. Ils réitérèrent ainsi leurs actions dans d’autres villes ensuite tout en se rapprochant du port pour assurer leur retour pressé.
Ce soir là, l’argent recueilli leur permis de dormir dans une auberge. Miteuse en fait mais c’était un tel luxe pour elle qu’elle se promit de ne plus jamais dormir aux quatre vents. Mais ces paroles à l’encontre des elfes la troublaient encore. Il n’avait pas tort, on l’avait abandonnée à la naissance. Ils pouvaient être à la fois si plaisants à regarder, à entendre mais si dépourvus de pitié. De par leur faute, elle avait souffert des années, à l’écart d’une vie et d’un confort simple mais qu’elle aurait tout de même mérité. Elle leur en voulait un peu à vrai dire, de ne lui avoir laissé aucune chance dès le départ.
A l’aube, on vint la chercher pour déguerpir au plus vite, reprendre le bateau et rentrer dans le royaume d’Azur, fortune faite.
Le cœur un peu gros, elle regardait les côtes disparaître peu à peu depuis le pont. Elle compta ensuite, cachée dans un coin de la cale, le peu d’argent qu’ils lui avaient laissé en fin de compte comparé à ce qu’ils avaient obtenus. Sa part s’avérait plutôt inégale, ce qui ne l’encourageait pas pour l’avenir. Mais comment reculer maintenant.
Leur retour fut dignement fêté par la troupe. Même elle, eut droit à un bon repas chaud. Le premier parmi eux depuis si longtemps. Le vin coulait à flot, ce qui n’était plus arrivé depuis des années, les plats se passaient et rassasiaient enfin les estomacs. Tout était enclin à la gaîté et à la gentillesse tout à coup avec la venue de l’argent ! Tant et si bien qu’elle ne se méfia de rien lorsque le chef du groupe lui proposa sa roulotte pour la nuit. Ivre, ses buts n’étaient pas des plus charitables hélas.
La petite fête se termina lorsque la nuit fut tombée depuis bien longtemps. Fatiguée, Marlysa était ravie de dormir au chaud, cela lui rappelait son enfance lointaine lorsqu’elle avait encore le droit d’y dormir. Elle entra sans méfiance, suivie par l’homme titubant qui se déshabillait déjà dans son dos. Elle se tourna vers lui, semblant heureuse et prêt à le remercier pour sa générosité lorsqu’il se jeta sur elle et empoigna sa robe, la tirant pour lui ôter.
Marlysa cria à l’aide mais soit les autres étaient trop saouls soit ils s’en fichaient pas mal. Elle avait déjà reçu des coups de bâton parfois, ou des claques mais n’avait jamais subi ce genre de comportement. Cette intimité forcée, ce rapprochement violent et sans son consentement. Les mains de l’homme tentaient des choses dont on mettait en garde les jeunes filles, les prévenant de ne jamais accepter de telles choses sans risques de sérieux soucis. Fouillaient sous sa robe, lui faisaient mal à la pincer maladroitement alors que sa bouche tentait des baisers malodorants dans son cou.
Elle le repoussa du plus fort qu’elle pu, le faisant reculer d’un pas mal assuré mais il revint la charge. C’est alors qu’elle commis un acte terrible et irréparable sous le coup de la peur. Se saisit d’un objet à sa portée, sans trop regarder de quoi il s’agissait, eu le réflexe de le frapper de toutes ses forces dans l’espoir de le stopper dans sa course et ses intentions.
Il était clair qu’elle y avait réussi. Le bouclier qu’elle tenait dans les mains était maculé de sang et l’homme à terre, inerte portant une large blessure à la tête commençait déjà à s’en vider sur le plancher de la roulotte.
Marlysa tomba a genou et se mis à pleurer, s’en voulant honteusement pour son geste. Alors que tout allait enfin s’arranger, elle risquait certainement la mort pour avoir osé le frapper. Sans trop réfléchir à ce qui aurait pu se passer au réveil de la troupe, lorsqu’ils se rendraient compte de son crime, elle prit ses jambes à son cou.
N’ayant nulle part ou aller, mieux valait fuir loin et vite. Une seule destination semblait convenir sur le moment. Retourner sur l’autre continent. Loin d’eux, loin de cette nuit.
Son maigre salaire fut donc, en partie, dépensé pour un nouvel aller. Le reste lui permettrait de se nourrir un temps. Au port de l’île de Lune d’Argent, elle suivit quelques passagers qui prirent la bonne route cette fois et arriva dans cette ville immense où les commerces pullulaient effectivement. Où nombre de passants se bousculaient presque devant les étalages et les boutiques. Elle vit un mendiant devant le temple, quelqu’un lui lança quelques pièces. Elle fut ravie de voir tant de générosité et en retrouva le sourire. Peut être que si elle leur demandait gentiment, allaient t-ils lui en donner également. Elle s‘approcha d’un homme étrange. Large et grand, à la peau verte et lui adressa un beau sourire en même temps qu’une révérence.
« Une danse messire ? Lui demanda t-elle. »
Il la regarda froidement l’espace d’un instant puis accepta. Il lui demanda de le suivre à l’écart puis s’adossa au mur d’une cour à l’abri des regards. Ravie et souriante, elle enchaîna tous les pas qu’elle connaissait, espérant qu’il soit généreux avec elle. Sa pauvre et courte robe virevoltait devant les yeux de l’orc qui finit par jeter quelques pièces d’or à ses pieds. Ses phrases furent courtes mais précises.
« Faire plus … plus d’or … »
« Faire plus ? Comment ça ? »
« Enlever vêtements ! »
Elle réfléchi un instant à la proposition. Si elle refusait, pas d’argent. Si elle acceptait alors elle pourrait dormir à l’auberge, manger tant que son ventre pourrait en contenir. Timide et tremblante, elle ôta donc sa robe, la posa au sol et se mit à danser d’un pas beaucoup moins assuré. Son unique spectateur était aux anges et lui lança bien plus qu’elle n’aurait pu espérer. Elle le remercia, les larmes presque aux yeux et se rhabilla en hâte avant de se sauver avant qu’il n’en réclame encore plus.
Elle refit la manœuvre plusieurs fois.
« Quelques pirouettes contre quelques piécettes ! » « Une danse messire ? »
Cela marchait plutôt bien et elle n’eut même pas besoin de se dévêtir de nouveau que les pièces tombaient par dizaines.
Enfin, son rêve allait être exhaussé. Elle se jeta dans un magasin et choisi une jolie robe verte et blanche avec une joie non dissimulée qui fit bien rire la vendeuse. Elle rencontra, par la même occasion, des gens qu’elle trouva assez gentils. Un humain, à qui elle apprit à danser et qui se sentait maladroit.
Puis, il y eut … lui !
Humains, orcs, nains, elfes de la nuit même. Elle avait proposé son petit spectacle privé à nombre de gens. Des hommes exclusivement car elle se souvenait de la jalousie des femmes lorsqu’elle dansait. Mais n’avait osé aborder aucun elfe de sang. Aucun sauf un.
Elle l’accosta de son plus beau sourire devant les marches du temple et lui proposa sa danse. Danser devant un homme de sa race la rendait un peu plus nerveuse que d’habitude. Ils s’éloignèrent un peu et elle se mit à virevolter devant lui. Il gardait un air fermé comme si cela ne lui faisait ni chaud ni froid.
« Cela vous a plu ? »
« J’ai déjà vu mieux. »
Son cœur se serra à ces mots mais elle se força à sourire malgré tout. Il avait beau avoir l’air sévère, il n’en était pas moins beau. Son regard semblant trahir un « je ne sais quoi » qui lui donna l’envie de mieux faire encore.
« Mais je vais progresser vous savez. »
La suite ne fut pas des plus encourageantes mais il la paya bien, avant de repartir et se noyer dans la foule. La laissant soupirant et troublée mais plus que jamais décidée à faire mieux, à lui prouver qu’elle pouvait mieux danser encore et ce, jusqu’à finir par lui plaire. Elle aurait tant aimé le voir sourire.
Sa décision était prise, elle acheta une nouvelle robe pour que, la prochaine fois où elle le croiserait, elle soit plus élégante encore. Préférant faire momentanément une croix sur le bon lit à l’auberge, elle irait dormir dans un coin du temple à la tombée du soir sans se faire remarquer. Après tout, elle avait rarement connu mieux.
Les jours passèrent et elle se surprit à peine de préférer le guetter parmis les passants plutôt que de se concentrer sur d’autres spectateurs éventuels. Ses économies s’épuisaient de plus en plus, risquant de l’amener rapidement à la famine. Mais sa patience fut récompensée, elle le recroisa, lui proposa de nouveau de danser pour lui. Il l’emmena beaucoup plus à l’écart cette fois et la contempla toujours sans aucune expression de joie.
« Vous désirez un extra Messire ? Fini t-elle par lui demander. »
« De quel genre ? »
« Je pourrais retirer ma robe. »
Il accepta. Même gratuitement, elle l’aurait fait pour lui. Ne rêvant que de le contenter plus que de le voir dépenser son argent.
« Je ne pourrais pas te donner grand-chose de plus. »
« C’est pas grave. »
« Mais je te trouverai des clients riches si tu veux. »
« Ah bon ! Oui, si vous voulez. »
Elle enleva timidement, mais sans trop le lui montrer, la robe qu’elle avait, en fin de compte, achetée juste pour lui. Et dansa de son mieux, avec toute la grâce qu’il lui était possible, surtout en petite tenue, décelant enfin avec bonheur, un début d’intérêt de sa part.
Un sourire, si léger mais pourtant il lui sembla que sa vie avait de nouveau un sens tout à coup. Le lendemain Marlysa se rendit une nouvelle fois sur cette place pour guetter de nouveau sa venue, en vain... Plusieurs jours suivirent.....Puis elle s’adressa à un commerçant qui lui annonça la nouvelle tel un couperet qui tombait.... Le bel elfe était tombé dans une embuscade au Sud des Terres fantômes.. Elle sentit ses jambes se dérober sous elle, une main ferme saisit son épaule, et la retint.. Le propriétaire de cette main était un grand et fière elfe de sang maître des Paladins.. Il lui chuchota quelques mots à l’oreille, puis elle le suivit vers l’école qu’il dirigeait.. Allait-il tenter de lui inculquer l’art et la science de combat des Paladins ????? |
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| Sujet: Re: Marlysa de Noryane Mar 18 Sep 2007 - 0:26 | |
| *Petit moment de repos bien mérité*
Un instant de Vie. Un bref moment de repos. Marlysa était assise au bord d'un lac, un endroit dont elle ne parlait à personne, un coin où elle pouvait s'isoler en toute tranquillité. Son petit jardin secret où elle allait se réfugier pour se reposer loin de tout. La lassitude l'envahissait après les combats menés en la compagnie de la belle Silana, dans la terrible et très laide contrée des Terres Fantômes.
Elle admirait le miroitement des rayons du soleil sur la surface de l’eau. Malgré les risques, elle avait ôtée sa lourde armure. Laissant la douce chaleur caresser sa peau satinée. Agréable sensation de bien-être, délicieuse volupté envahissant son corps. Elle se laissait bercer par le bruit de l'eau et profitait au maximum de cet instant de repos. Endroit calme, personne ne venait jamais par ici. Lieu reculé à l'abri des regards et des importuns, elle goutait chaque moment avec délice.
La chaleur se faisant un peu plus insistante, elle regardait avec envie cette eau fraîche qui clapotait à ses pieds. Délaissant toute pudeur, elle finit de se dévêtir pour aller fendre l'eau sous le regards complice du soleil. Cette eau si fraîche qui dénouait les muscles de son corps, la délassant, l'enveloppant comme une seconde peau.
Marlysa se laissait aller, fendant l'eau dans un sens puis dans l'autre, songeant encore et toujours à son amie elfe, la belle Silana, du bois des Pins Argentés, fille de la boulangère de Lune- Argent.. Laissant libre court à son envie, elle nageait comme insouciante des turpitudes des lointains combats. L'eau suivait chaque courbure de son corps pour son plus grand délice.
Après une bonne heure de nage, elle regagna la rive et s'étendit sur la berge. Son corps miroitait de milliers de gouttelettes que le soleil prenait un malin plaisir à faire briller de milles feux tels de petits diamants sur son corps. Sa poitrine se soulevait avec délice, ses seins se gorgeaient de la chaleur du soleil.
L'esprit serein, elle appréciait les caresses des rayons du soleil,. la plénitude de cette chaleur revigorante. Une légère somnolence l'envahissait et elle s'abandonnait totalement à celle ci. Elle s'offrait à l'étreinte du soleil comme à un amant, se laissant envahir par la douceur de ces caresses emplies de chaleur.
C'était une douce journée d'été, une journée si agréable. Lascivement, elle prenait plaisir à profiter de sa nudité. Tendre moiteur couvrant son corps, un sourire de contentement éclairait son visage. Elle se sentait parcourue de centaines de petits picotements sur sa peau. Ravissement sublime lui procurant d'agréable et intense sensations de plaisir. Ses mains passèrent dans sa chevelure brune pour dénouer les mèches de cheveux emmêlées arquant sa poitrine et l'offrant encore plus aux rayons du soleil et cambrant encore un peu plus ses reins, douce sensualité naissante et revigorante.
Combien était agréable de s'abandonner à cette langueur. La journée semblait s'étirer sans fin, les secondes se confondaient en heures. Qu'il était si bon de pouvoir se laisser aller un instant, loin des combats mais hélas, loin de Silana aussi, les Tarides étaient si loin du bois des Pins Argentés. Chaque rayon de soleil était comme autant de caresses, chaque souffles légers du vent comme autant de massage sur sa peau nue. Qu'il était bon de pouvoir s'abandonner sans crainte. Sa peau commençait à se couvrir d'un léger hâle, son bronzage se répandait de façon parfaite sur l'ensemble de son corps. Ce corps si souvent meurtris par les coups assenés sur son armure. Ses mains passaient sur le galbe de ses cuisses pour en un massage voluptueux autant sensuel que délassant.
La journée « commençait à se finir », à regret elle se releva et souleva son armure. Elle l'examinait avec attention et commença à la huiler pour l'assouplir. A regret et avec lassitude, elle enfila sa tenue et remit ses armes à ses cotés. Il était temps de reprendre la route vers les zones de combats. Qu'il était dur de quitter son petit coin de paradis. Qu'il est terrible de devoir repartir encore une nouvelle fois sur les routes. Mais qu’il était bon de penser à la fierté qu’elle aura à exposer ses aventures au Maître Paladin de Lune-Argent.
(heuuu désolée, il n’y a pas de screeens^^) |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Marlysa de Noryane Ven 5 Oct 2007 - 0:47 | |
| Le pouvoir, l'argent, ne sont que des mirages éphémères pour les âmes frustres et mal éduquées. Ils ne sont pas des fins en soi, tout au plus des moyens d'obtenir le savoir.
Oui, la mort la passionne. Du premier souffle jusqu'au dernier, tout être vivant ne vit qu'avec la tombe pour horizon. C'est fascinant, ne trouvez-vous pas, de vivre sous le joug de cette règle d'airain sans vraiment s'en rendre compte ?
Rares sont ceux qui osent se dresser contre ce despote. Et ce tyran, c'est le Temps. Comprendre la mort, c'est approcher de l'essentiel, s'affranchir des limites. Telle était la quête de vie... ou de mort de Marlysa. Les débuts de Marlysa avec une épée et un bouclier dans les mains furent trèèèès laborieux. Sous l’oeil attentif du seigneur Vaillesang, maitre des Paladins, elle aprenait à fondre son corps dans quelques passes d’arme aux alentours de Lune-Argent. Plus tard , lors de ses périples guerriers, Marlysa rencontra les mages Zaelith et Jerenid, qui se joignirent à elle tour à tour. Le seigneur Vaillesang, maintenant rassuré sur le sort de Marlysa, l’envoya en quête de la lourde épée de Sin Dorei , détenue en un lieu sinistre à l’extrême sud des Terres fantômes. La bataille fut âpre mais la récompense en valait la peine. Quelle magnifique arme était cette épée à deux mains. Marlysa fit la demande auprès du maitre des Paladins afin de poursuivre son apprentissage avec cette arme. Marlysa progressait à une allure folle. Elle alliait maintenant sa grâce naturelle à une justesse féline et une témérité de tout instant. Après un détour par Fossoyeuse, elle partit pour les Tarides afin de se familiariser plus encore avec cette épée redoutable qui l’avait faite abandonner le bouclier protecteur. Elle évoluait dans ce monde nouveau pour elle avec une réelle aisance. De retour à Lune-Argent, le seigneur Vaillesang lui apprit le sort de résurrection pour la féliciter des ses progrès et de sa bravoure..Suite à quoi, il lui restait à accomplir les épreuves de la voie de l’adepte, ultime stade afin d’accéder au stade suprême tant rechercher, celui de Paladin.
Dernière édition par le Ven 5 Oct 2007 - 18:19, édité 1 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Marlysa de Noryane Ven 5 Oct 2007 - 0:50 | |
| Amrod C’est lors de cette investigation que l’aide de Marlysa fut requise afin de venir en aide à un groupe devant se rendre dans la terrible Caverne des Lamentations. Le groupe semblait obéir naturellement à un elfe de sang nommé Amrod. Marlysa profita d’être dans les lieux pour cueillir les fleurs de serpents demandées auparavant pas Zamah l’apothicaire des pitons du Tonnerre. Amrod vint lui parler. Ses paroles se voulaient rassurantes et le sujet de la conversation semblait boulverser Marlysa. Il s’agissait de la déesse Izaca et de l’intention de l’elfe de créer une guilde afin de l’honorer. Cet elfe aux yeux de lumière parlait posément, son assurance naturelle laissait la Paladine sans voix. L’évocation du nom d’Izaca lui révéla véritablement ce que serait sa destinée. Elle décida donc de rejoindre Amrod dans sa guilde nommée Les Epigones d’Izaca. Elle se rendit donc au Temple voué à la déesse. C’est avec l’aide d’Amrod que Marlysa accomplit la voie de l’Adepte.. Elle devint ainsi la première Paladine des Epigones d’Izaca. |
| | | Invité Invité
| Sujet: côté bourse Mer 17 Oct 2007 - 23:08 | |
| //hrp// suite de la soirée des Epigones à la taverne de Lune-Argent //hrp//
Marlysa s’éveilla souriante d’une nuit passée à rêver de si belle choses. Elle s’étirait longuement. Des frissons parcouraient son corps si ferme. Il y avait bien longtemps que de douces caresses ne s’étaient attardées sur elle. Depuis son arrivée à Lune-Argent, il n’y eut que son amie sylana, la fille du boulanger, qui lui prodiguait alors de petits massages réparateurs après son dur entrainement avec maitre Vaillesang. Sylana était si....et ses massages si.....Enfin, elle hocha la tête et soupira longuement...Elle ne pouvait tout de même pas demander à l’aubergiste pareil réconfort. Marlysa était comme une fleur qui s’émeut aux premiers rayons du soleil. Sa poitrine se dressait fièrement, prête à accueillir les magnifiques dessous à la douceur incomparable qui la protégeait de son armure en mailles. Elle enfila son petit string et s’interrogea une dernière fois du pourquoi cette attraction commune pour son petit derrière puis enfila sa lourde, bien trop lourde armure pour ce corps tellement souvent meurtri. Le bon sens reprit ses droits ainsi que celui de la réalité. Tout en enfilant sa maille, son regard se posa sur sa bourse.... Une bourse pleine de plis, montrant bien la maigreur de son contenu. Elle renfermait tout juste de quoi subvenir aux besoins de Marlysa pour cette journée seulement après avoir régler sa petite note. Elle qui était venue de si loin pour faire fortune. Il n’était pas temps de se remettre enquestion mais la question était de savoir si elle avait fait le bon choix en choisissant le métier d’ enchanteuse...Métier ô combien couteux. Malgré la précieuse aide de sa nouvelle famille, tout les dons étaient automatiquement employés à être désenchanter, ce qui avait pour effet de remplir le coffre de la banque de lueurs et essences magiques en tout genre mais point en piécettes sonnantes et trébuchantes. De la banque elle reprit quelques petites choses devenues obsolètes à ses yeux puis se rendit à l’hotel des ventes de shattrath. De plus il lui fllait compter sur le dépot prélevé en pareil cas. Pauvre petite bourse !!! Pauvre petite Marlysa !!! Shattrath était une ville magnifique. C’est grâce au pouvoir du seigneur Amrod ,avec le soutien du noble Asthain et de sa tendre épouse Arwinn, que Marlysa y arriva. La visite fut effectuée en compagnie de son amie Lhaorens. Shattrath la magnifique recelait le dernier cri de la technologie.. Pourrait-elle faire des affaires ici ??? La magnificence des sorts et la qualités des objets fut vite remarqué par Marlysa qui rangea aussitôt son petit matériel. Des éléments d’armure si insignifiants comparés à ceux proposés là-bas. Elle poussa un long soupir. Tout défilait à présent dans sa tête. Sa triste enfance et ses nuitées dans la cage de ses amies les licornes. Les coups et humiliations des hommes supportant mal sa différence. Son adolescence passée à danser pour un quignon de pain. Et quelques fois son corps pour quelques piécettes dorées et pour la plus grande joie d’hommes et de femmes de passage. Puis son départ de Noryane pour Lune-Argent. Elle était venue pour faire fortune, elle la danseuse si fragile dont la pauvreté était à peine perceptible tant elle rayonnait d’espoir e de joie de vivre. La voilà qui était devenue guerrière de l’ordre des Paladins....mais toujours sans le sou. Ses pensées se tournèrent alors vers les épigones, sa nouvelle famille qui était ravie de pouvoir l’aider. L’étude des sorts devait permettre aux épigones d’être plus à l’aise lors des combats. Hélas l’apprentissage de tels sorts était très couteux et Marlysa n’avait plus le sou. De courtes pensées de ses combats dans les Salines, Tarides et autre Stangleronce lui rappelait de nouveau la douleur de son corps meurtri par tant de blessures que les onguents magiques avaient si bien guéri, mais non son esprit. Il lui fallait pourtant rebondir et repartir au combat, tel était son destin de Paladine.
C’est toute désappointée qu’elle quitta la salle des ventes, marchant d’un pas lent et résigné. Marlysa troqua quelques objets afin de remplir sa sacoche de victuailles , bien nécessaire pour se rendre à Strangleronce où la divine Arwinn l’attendait. Elle prit la direction du portail d’Orgrimmar pour y prendre le zeppelin et, tout en se brossant les cheveux (et oui elle est très coquette Marlysa^^), s’inquièta de relever son dernier courrier. Qu’elle ne fut pas sa surprise en découvrant une fabuleuse bourse pleine d’or laissée à son intention de la part du noble Asthain afin qu’elle puisse poursuivre l’étude des sorts . Elle en tomba le derrière par terre. Elle poussa un cri tellement fort que le gardien tomba de sa monstrueuse monture. C’est donc complètement rassurée sur son avenir que Marlysa, tout sourire, alla chercher les derniers sorts que son apprentissage lui permettait jusqu’à présent. |
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