Forum de la guilde des Epigones d'Izaca |
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| Marlysa ou l'imagination vagabondante | |
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Invité Invité
| Sujet: Marlysa ou l'imagination vagabondante Mar 18 Sep 2007 - 16:58 | |
| /hrp/ : c'est ici que je posterai mes petites histoires
Un rêve amusant ou le lointain souvenir de l’histoire d’ Ugruk, l'orc simple d'esprit
Au nord du territoire des Orcs, dans le fier et terrifiant village du Clan des Roches Shamaniques, vivait un petit orc du nom d'Ugruk. Il était la honte de sa famille car son père et sa mère étaient tous deux de grands guerriers brutaux et sanguinaires qui avaient brûlé plus d'une ville d'hommes ou d'elfes, et ses frères et soeurs tendaient à suivre l'exemple de leurs parents .Marlysa dont l’histoire vous est connue, était tapie là dans un coin et elle observait la scène, une scène de vie de famille normale somme toute. Pourtant la musculature d’Ugruk n'avait rien à envier aux autres mais son seul problème était qu'il ne fut pas très futé et connaissait en tout et pour tout qu'un seul mot : son nom.
Arrivant dans la cuisine où sa mère préparait un ragoût de rats musqués, il se dirigea vers son père et gémit. "Ugruuuk." "C'est à cette heure que tu rentres ! Tu n'auras pas de repas et files dormir. Insensé, il ne changera jamais ce sale gosse."
Ugruk éprouvait de l'incompréhension et de la colère. Ce n'était pas vraiment de sa faute, il était comme ça, c'était un fait qu'il était idiot et il le savait, ce qui le rendait d'autant plus malheureux. Sur ces songes noirs il s'endormit.
Le lendemain matin, après le petit déjeuner, il prit le chemin de son école.
Les choses étaient pour lui d'un tel ennui, la maîtresse leur apprenait chaque jour des choses inutiles pensait-il. A quoi pouvait lui servir tous ces bouts de métaux de diverses tailles, chacun avec une poignée. Pour faire mal ? Mais lui n'en avait pas besoin, il n'en voyait pas l'utilité. Il attendait soupirant la fin des leçons et s'accouda sur son bureau d'os, regardant par l'ouverture qui servait de fenêtre. Ses petits camarades orcs sortirent. Déjà la sortie, il reprit ses esprits un peu surpris, secoua la tête, mais par ce mouvement son coude glissa dans le vide et sa face heurta un rebord. "Uuugrruk.", pleura-t-il une larme à l'oeil. Mais comme l'enfant qu'il était, il oublia bien vite cette douleur et couru de joie vers l'extérieur.
Voilà ce qu'il aimait, être dehors et s'amuser avec ses compagnons les animaux, ce qu'il fit sur le champ. Il s'éloigna en courant du village puis s'arrêta dans la verdure ; d'un regard curieux scruta la plaine à la recherche d'un petit ami qui allait partager avec lui un tendre moment. Puis il en vit un : un petit lapin blanc avec son joli pelage et sa frimousse. Ugruk avança de quelques pas silencieusement se cachant derrières les herbes puis s'élança à une vitesse foudroyante. Son intelligence était limitée mais sa célérité grande, ainsi d'un bond il atterrit sur le lapin. Mais ce dernier n'avait pas eu de chance, la violence de la charge eut raison de lui, il fut tuer sur le coup, écrasé.
Ugruk était affligé mais il ne désespéra pas et réussi par la suite après deux nouveaux essais infructueux par finalement en attraper un vivant. Qu'il l'aimait cet animal, le serant très fort contre lui, pour lui prouver toute son affection. La peluche étouffée et les yeux exorbités passa alors par différentes teintes avant de rendre l'âme. L'orc ne sentant plus gesticuler le corps de la bête, la secoua par une patte.
Encore une fois il était triste et ne comprenait pas pourquoi à chaque fois au bout d'un moment la même chose se produisait. Personne ne voulait-il donc de lui? Même les jeunes lions des Savanes et les grogneuses jappecroc des Tarides s'enfuyaient à sa vue "Kaï kaï..."
Il reprit la direction du village et rentra chez lui, désemparé. "Encore ? N'as-tu pas vu l'heure qu'il est ?", hurla son père.
Il faisait déjà nuit et les étoiles dans le ciel brillaient depuis une bonne heure. Mais Ugruk n'avait pas fait attention au temps qui passait, trop concentré sur ses occupations. Le guerrier orc pivota vers sa femme. "Ton fils mérite une punition. J'ai honte de cette larve." Outrée elle se retourna. "Sache qu'il est autant mon fils que le tien, tu veux le punir et bien fait le macaque puant.", rugie-t-elle de l'autre coté de la cahute. "Pff, manquait plus que ça...", marmonna le père.
Privé de dessert, il fut envoyer dans sa chambre. "Ugrrruuuukk", se lamenta le petit orc. "Et il n'y a pas de mais...va te coucher dans ta paille." |
| | | Invité Invité
| Sujet: (suite) Mar 18 Sep 2007 - 17:00 | |
| Et cette nuit là, ne comprenant pas toute l'ampleur de ce qu'il allait faire, il attendit que tout le village fut endormi et lentement sortit du lit. Il s'habilla, récupérant au passage ses peaux de bêtes pour lui tenir chaud, une outre d'eau et quelques vivres volés dans la cuisine. Il marcha lentement, tâtonnant en direction de la porte, mais il se sentait relativement perdu dans le noir. Soudain il se cogna la jambe dans quelque chose. "Ugr..." Il porta la main à sa bouche, s'empêchant de crier mais cela eut pour effet de le déséquilibrer en avant et il s'affala sur les casseroles dans un vacarme assourdissant. Ses efforts n'avaient servi à rien.
Ugruk n'en pouvait plus, il avait pris sa décision et d'une roulade se remit debout, couru vers la porte l'ouvrit et fonça les yeux fermés vers le bois le plus proche pour s'y cacher.
La respiration haletante, dégageant des volutes de fumée, il reprit son souffle. Un jour il savait qu'il deviendrait un véritable orc, fort et craint de tous ; alors seulement il reviendrait dans son village pour leur prouver. Mais sa quête ne faisait que commencer, il n'était point au bout de ses peines. Marlysa s’amusait de voir cet orc simple courir ainsi. Il se senti observé, certainement un danger dans cette forêt. En ne faisant aucun mouvement brusque il se baissa pour saisir une grosse branche cassée qui pouvait lui servir de massue. Il n'aimait pas les méchantes bêtes, les petits chats mais surtout les très gros...
Un groupe insolite
Serrant son arme improvisée, Ugruk tremblait de peur, il distinguait mal dans ces ténèbres ce qui se passait par delà la végétation de cette forêt. Les orcs ont toujours eu une mauvaise vue, mais leur odorat est développé. D'une inspiration profonde par le nez, il flaira l'air et senti l'effluve net d'une présence.
Cependant pris d'une peur-panique il se mit a courir dans le noir face à lui, heurtant au passage un arbre avec le bras, ce qui lui fit lâcher sa branche ; et sa vitesse phénoménal ne lui servit à rien car il s'était de lui même coincé dans un cul-de-sac.
« Ugruuuk », implora-t-il le ciel, tout en cherchant des prises pour grimper sur cette roche verticale pourtant lisse. Acculer contre la roche, il se laissa glisser sur le sol dans la mousse verte encore humide des pluies précédentes.
Recroquevillé sur lui même, les mouvements de ses yeux étaient rapides. Il portait son regard terrifié sur la seule voie qui menait à cette impasse, attendant l'arrivée du monstre. Rien ne se produisait, seul le bruissement du feuillage des arbres ondulants soufflait autour de lui. Avait-il tout inventé dans son imagination ? Ce n'était pas la première fois qu'il voyait des choses qui n'existe pas.
Mais un souffle glacé dans sa nuque le ramena vite à la réalité. Cette bête sauvage était certainement hors du commun car elle avait réussi non seulement à le suivre mais à le contourner pour finalement se retrouver dans le dos d'Ugruk, faisant fi de l'inaccessibilité pourtant apparente de la paroi rocheuse. L'orc était tétaniser, les yeux grand ouverts.
Dans un effort intense il fit pivoter progressivement sa tête pour voir par dessus son épaule. Quel horreur ! La vision de ce terrible félin aux dents de sabres fut un choc trop fort pour son petit coeur et il tomba dans les pommes. Certains voyageurs encore en vie avaient fait le récit de certains spécimens mesurant jusqu'à 10 mètres.
Ugruk n'avait pas eu de chance et son esprit sombrait dans un cauchemar sans nom, il flottait seul dans le grand Ether, ce néant infini. Puis au loin une vision, c'était son village, et là, ses parents. Il était la honte de sa famille, certes puisque après tout lui même le pensait, mais cela lui importait peu car il les aimait et il savait que eux aussi finalement l'aimer en retour. Mais la vision vacilla pour se brouiller dans un tapis de flammes, le village prenait feu et les orcs succombaient les uns après les autres. Tout était si réel… « U...Ugr... », Il appelait à l'aide mais le mot sortait difficilement de sa bouche.
Cet enfer cessa d'un coup au moment même où une truffe froide et humide vint se poser sur son visage. Ugruk était réveillé ; mais pour combien de temps encore ?
L'aube pointait le bout de son nez et les rayons du soleil traversèrent les feuillages.
Deux pattes posées sur son coup, munies de coussinets. Il entrouvrit ses paupières et par ces fentes redécouvrir le monstre : un chat tigré d'au moins vingt bons centimètres. L'animal léchait ses larmes avec sa petite langue rappeuse. Il avait compris la peine d'Ugruk et le réconfortait de cette manière mais ce dernier ne le voyait pas de la sorte.
Plusieurs de dizaines de minutes, ils passèrent le temps à s'observer, la bête assise sur sa poitrine. Finalement Ugruk, se rendant compte de la possible apparence inoffensive du chat, le prit lentement et le posa délicatement sur le sol à côté de lui. Mais celui-ci s'approcha à nouveau, alors le petit orc le bloqua d'un geste de la main, le chat se mit à ronronner et il retira sa main aussi sec.
Après cet folle poursuite il reprit méfiant sa route suivi par le félin aux dents de sabres. Se tenant à bonne distance, il gardait toujours un oeil sur ce dernier. Dorénavant perdu dans les bois sans le savoir, il errait à la recherche d'une sortie.
Plusieurs heures de marche et toujours rien. Ils firent une pause dans un endroit calme. Ugruk s'assis sur un grand et magnifique tronc qui s'était couché certainement à cause d'une tempête. Le chat, lui se mit en quête d'herbe afin de la manger. Voilà donc le fin mot de l'histoire : c'était un minou herbivore.
Encore des ronronnements, l'instinct d'Ugruk lui indiquait de se méfier de ces rugissements maléfiques.
L'orc se reposa, décontractant ses muscles. Il vit une sorte de gros cafard et pour combler sa faim le goba en une bouchée. « Ugrukkkk », dit-il faisant la grimace. La forêt était belle et vivante, et protégeait en son sein de nombreux insectes. D'ailleurs une grosse libellule tournait depuis son arrivée autour de sa tête.
Tout était tranquille soudain en écho un petit rire gracieux : « hihihi »
« ? » Ugruk, surpris, tourna la tête.
« Bonjour » fit la petite voix. Il n'avait donc pas rêver cette fois.
« Bonjour toi.» répéta la jeune fille invisible. « Ugruk ? » se demanda-t-il. « Au dessus, regarde, je vole »
Il leva la tête et la vu, là, une somptueuse fée qui dessinait des arabesques de paillettes dorées. « Salutations. Je me nomme Nelliawèn Feuille d'Or. Je suis la fée de cette arbre que tu as caressé de ta main. Et pour ta bonté je...Hé ! Où vas-tu ? Ne pars pas, reviens... »
Elle resta sans voix un instant puis se ressaisit et voleta à nouveau vers l'orc qui s'en allait. Encore une anomalie, un insecte qui parle.
« Bon...ce n'est pas grave », rit la fée. « Tu m'as réveillé et pour te montrer ma reconnaissance, je dois te faire réaliser un souhait, ce voeu exaucé je te quitterai pour revenir dans ma maison arbre. »
Ugruk continuait à marcher ne se préoccupant pas de cette bestiole, son but était de sortir d'ici. « Alors quel est ton souhait ? J'attends... », s'impatienta-t-elle. Mais rien n'y faisait, il continuait toujours.
« C'est bien ma veine, il est sourd. » Puis elle vit le félin qui suivait et vola vers lui. « C'est ton maître le gros là ? », s'énerva-t-elle. « Hé ! C'est à toi que je parle Sac de poils » Rien…
« Me répondez pas surtout ! Ca m'aiderait. » La petite bête regarda la fée et tout en marchant avala au passage de l'herbe et des petits cailloux. « Génial ! Il fallait que ça tombe sur moi. Un orc idiot et un miron dégénéré. » La colère l'avait mis hors d'elle et elle les insulta pendant plusieurs heures.
La journée s'achevait et le soleil entama sa dernière courbe mais le ciel orange était encore lumineux et les nuages blancs se baignaient de nuances de roses et de mauves.
La fée, essoufflée commençait à voler de travers. « Puis-je monter sur ton dos le chat ? » Elle ne voyait aucune objection de l'animal donc elle en déduit qu'elle pourrait enfin se reposer et c'est ce qu'elle fit utilisant ses dernières ressources dans une danse gracieuse.
Ugruk le petit orc, Sacdepoils le chat aux dents de sabres « chevauché » par Nelliawèn la fée aigrie marchaient tous les trois vers de grandes aventures. Ugruk était ainsi devenu malgré lui le chef de ce petit groupe bien insolite. Mais que le destin leur réservait-t-il ?
Ainsi soit-il, pensa Marlysa soupirant les yeux au ciel de ce rêve amusant. |
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